
Mobilisation pour repenser la place de la voiture en ville – la cicatrice de l’Échangeur du Parc / Des Pins
Cicatrice urbaine héritée de la vision où l’automobile était symbole du progrès, les citoyens et citoyennes se sont mobilisés pendant des années pour le démantèlement de l’échangeur du Parc / Des Pins. Au tournant du millénaire, le Centre d’écologie urbaine de Montréal a milité aux côtés de la communauté Milton-Parc et de nombreuses organisations pour la démolition de l’échangeur situé au pied du Mont-Royal, au coin des avenues du Parc et des Pins.
Imposant et dangereux, barrière entre le cœur de la ville et la montagne, ce « spaghetti de béton » a finalement été démoli en 2005 pour laisser place à l’intersection telle qu’on la connaît aujourd’hui. Encore perfectible, ce carrefour est aujourd’hui un symbole en faveur d’une transformation de la mobilité urbaine qui place les personnes, et non la voiture, au cœur du déplacement, et celui du pouvoir de mobilisation de la société civile pour des villes à échelle humaine.
Lisez un article du Métro sur le réaménagement de l'échangeur (publié en 2016)
Découvrez le quartier Milton-Parc où se trouvait l'échangeur en compagnie de
Dimitrios Roussopoulos, co-fondateur du CEUM !
Mobilité active
La manière de se déplacer dans nos villes est fortement influencée par la façon dont nous bâtissons nos communautés. Le modèle prédominant centré sur « l’auto-solo » est conçu pour faciliter la circulation automobile et le transport des marchandises, encourage l’étalement urbain et exerce une grande pression sur les milieux de vie traversés par des infrastructures routières. Sans compter les enjeux de santé, environnementaux et de sécurité! Depuis sa création, le CEUM agit pour des rues à échelle humaine où chacun trouve sa place et dont l'aménagement favorise un espace public de qualité contribuant à des quartiers verts, actifs, en santé et avec une vie commerciale dynamique. Par l’expérimentation et la promotion de pratiques qui encouragent la mobilité active, tant à Montréal qu’ailleurs au Québec et au Canada, le CEUM milite pour des villes où les rues sont conçues comme des espaces publics centrés sur les êtres humains qui y vivent plutôt que les voitures.