Études de la vie dans les espaces publics (ÉVEP) et la ville à échelle humaine
« On en connaît beaucoup sur les bons habitats pour les tigres de Sibérie, mais très peu à propos de ce qu’est un bon habitat urbain pour l’Homo sapiens », souligne Enrique Peñalosa, ancien maire de Bogota.
En effet, même si les villes utilisent des données sur le trafic automobile pour guider leur plan d’aménagement, elles en savent peu sur les usagers qui parcourent leurs rues ou sur les critères qui définissent la réussite d’une ville à échelle humaine.
Le CEUM et l’urbaniste et architecte Jan Gehl ont bâti une collaboration qui a permis la traduction et le lancement du livre Pour des villes à échelle humaine en 2012, puis la tournée québécoise du film du même titre en 2013. Se sont ajoutées la traduction de La Vie dans l’espace public (2019) et celle de nombreux outils pour le lancement du site lesespacespublics.com, sans compter de nombreuses conférences et formations.
En 2021, le Centre d’écologie urbaine de Montréal a lancé la première étude approfondie sur les Études de la vie dans les espaces publics au Canada, composée d’un inventaire de 10 cas canadiens et d’un guide visant à élargir les connaissances sur la méthodologie, dans la volonté d’accélérer le mouvement pour des espaces publics à échelle humaine.
Découvrez l'étude ici!
Environnement bâti
La ville est un écosystème construit par l’être humain. Cet environnement bâti se compose de bâtiments, d’infrastructures de transport, de parcs, de places publiques ou d’équipements collectifs. Les problèmes engendrés par l’urbanisation axée sur l’automobile et l’étalement urbain, de la sédentarité, à la pollution atmosphérique, en passant par la destruction de milieux naturels ou encore la minéralisation des villes, remettent en question la façon de développer les espaces urbains. La manière dont nous bâtissons nos communautés a un véritable effet sur notre santé et celle de nos villes. Ainsi, en modifiant le milieu bâti au profit d’environnements favorables à des comportements comme la marche, le vélo, la socialisation et le jeu, ou en faveur d’interventions telles que le verdissement ou la densification, il devient possible de créer des villes qui favorisent la santé, le bien-être et la sécurité de ses résidents et résidentes, tout en diminuant notre impact sur le climat.
